[AGENDA] Lyon, 20/05/2017. La Réunion des années 1960-1970 : émigration, déportation et contrôle des naissances

08/04/2017 Non Par Histoire Réunion

PROJECTION, CONFÉRENCE, DÉBAT
La Réunion, années 1960-1970 : émigration, déportation, contrôle des naissances.
Sujets abordés: Le BUMIDOM, l’affaire des « Enfants de la Creuse », et les avortements et stérilisations pratiqués sur des femmes réunionnaises sans leur consentement.

Avec la présence de : Michael Gence, Jean-Charles Pitou, Françoise Vergès

A Lyon le 20 mai 2017 14H, à l’Université Lyon 2 (campus BDR), au « Grand Amphi ».

L’accès au campus se fera au 18 Quai Claude Bernard

Organisé par le site www.histoire-reunion.re et la Chaire Égalité, Inégalités & Discriminations de l’Université de Lyon 2.

Entrée gratuite, ouvert à tout le monde (ÉTUDIANT ET NON-ÉTUDIANT)

Réservation obligatoire par email : [email protected]

Évènement Facebook : https://www.facebook.com/events/654872568038424/

 

 

 


Avec la présence de : Michael Gence, Jean-Charles Pitou, Françoise Vergès

– Projection du film Rassine Monmon, Papa : Tome 1, ce passé qui ne passe pas, en présence du réalisateur Michael Gence.

Présentation, tirée du site du film :

1963, le tout jeune département français de la Réunion atteint les 400 000 habitants,
dont la moitié a moins de 20 ans. 1963, encore, Michel Debré (ancien 1er ministre de DeGaulle) devient député de La Réunion et entame une politique démographique qui va du contrôle des naissances à « l’exportation » en France d’un grand nombre de jeunes réunionnais, voire des enfants, se servant d’institutions telles que l’armée, la fonction publique et les organismes sociaux. Pour cela, il crée le Bureau pour le développement des migrations intéressant les départements d’outre-mer (le Bumidom).
Je suis allé à la rencontre de plusieurs de ces migrants qui, comme mes parents, ont franchi l’océan sous l’impulsion de l’état français. Ce 1er tome pose le contexte dans lequel mes parents ont « désoté la mer» pour un aller sans retour pour l’hexagone, à la fin des années 60.
L’histoire de toute une jeunesse réunionnaise déboussolée, à qui on a séché tout espoir de développement au pays natal, vécue comme une promotion sociale, pour quelques uns, et pour de nombreux autres, comme un exil.

Bande annonce de « Rassine Monmon, Papa. Tome 1: Ce passé Qui Ne Passe Pas ! »


Site du film : https://rassinemonmonpapa.jimdo.com/

 

– Présentation de l’association Génération Brisée, par son président Jean-Charles Pitou

 

Entre 1963 et 1982, plus de 2150 enfants réunionnais furent déportés en France hexagonale, dans des départements à repeupler comme la Creuse, le Cantal, le Gers…  Cette affaire est plus généralement connue sous le nom des « Enfants de la Creuse ».  Le 18 février 2014, après plusieurs années de combat judiciaire des victimes pour faire reconnaître ce crime, une résolution mémorielle est votée à l’Assemblée Nationale reconnaissant la responsabilité de l’État français dans ce drame.

L’association Génération Brisée est l’une des associations qui ont permis de faire sortir cette affaire de l’ombre.

Site de l’association : http://www.generationbrisee.fr/

– Présentation du livre Le ventre des femmes, par Françoise Vergès

Introduction par Véronique Corinus, Maîtresse de conférences en littératures francophones (Antilles et Afrique Subsaharienne) – Laboratoire Passages XX-XXI

 

Le Ventre des femmes Dans les années 1960-1970, l’État français encourage l’avortement et la contraception dans les départements d’outre-mer alors même qu’il les interdit et les criminalise en France métropolitaine.
Comment expliquer de telles disparités ?
Partant du cas emblématique de La Réunion où, en juin 1970, des milliers d’avortements et de stérilisations sans consentement pratiqués par des médecins blancs sont rendus publics, Françoise Vergès retrace la politique de gestion du ventre des femmes, stigmatisées en raison de la couleur de leur peau.
Dès 1945, invoquant la « surpopulation » de ses anciennes colonies, l’État français prône le contrôle des naissances et l’organisation de l’émigration ; une politique qui le conduit à reconfigurer à plusieurs reprises l’espace de la République, provoquant un repli progressif sur l’Hexagone au détriment des outre-mer, où les abus se multiplient.
Françoise Vergès s’interroge sur les causes et les conséquences de ces reconfigurations et sur la marginalisation de la question raciale et coloniale par les mouvements féministes actifs en métropole, en particulier le MLF. En s’appuyant sur les notions de genre, de race, de classe dans une ère postcoloniale, l’auteure entend faire la lumière sur l’histoire mutilée de ces femmes, héritée d’un système esclavagiste, colonialiste et capitaliste encore largement ignoré aujourd’hui.

 

– Table ronde et débat

Échange entre les intervenants, pour parler de cette période et du contexte de l’époque à la Réunion, suivi d’un débat avec le public.
Réservation obligatoire par email : [email protected]

Début à 14h au « Grand Amphi », l’accès au campus se fera au 18 Quai Claude Bernard.
Plan d’accès au campus (cliquez sur le plan pour agrandir) :